Après la levée de la suspension des activités de 7 partis politiques dont le parti les ”Patriotes” le président dudit parti a animé un point de presse ce samedi 22 janvier 2023 au siège dudit parti.
L’objectif de ce point de presse vise à clarifier les positions de sa formation politique sur les événements du 20 Octobre 2022 et sur la crise politique actuelle.
Plantant le décor, le Président Dr Nassour Ibrahim Koursami a précisé que le parti politique « Les Patriotes » a été suspendu pour rien d’autre que pour son affirmation ferme des droits constitutionnels et universels du peuple tchadien à la liberté d’expression, et d’association.
«Les partis politiques de l’opposition au Tchad ont été suspendus, parce que le gouvernement de transition, incapable d’assumer ses dérives dictatoriales face aux revendications du peuple tchadien et aux exigences de la communauté internationale en matière de respect de droits humains, a cherché des personnes et des organisations comme les boucs émissaires des événements sanglants et macabres du 20 octobre 2022, » a-t-il mentionné.
Selon lui, le gouvernement a voulu utiliser les événements du 20 octobre 2022 pour camoufler sa dérive autoritaire, son échec total en tant qu’État et faire taire toutes les personnes et toutes les organisations qui ne sont pas d’accord avec sa gouvernance désordonnée et chaotique.
Il rappelle aussi que le Tchad assiste à un vaste programme de nominations basées sur aucune règle, au mépris total des textes administratifs, excluant la grande majorité des Tchadiens, avec un effet désastreux sur la cohésion sociale et le sentiment d’appartenance à ce pays.
C’est pourquoi il déclare que: «le soi-disant gouvernement de transition d’union nationale semble avoir privilégié l’achat des consciences et le partage ostentatoire des postes pour faire taire les acteurs publics, au lieu de travailler au retour à l’ordre constitutionnel.»
Pour le Président des Patriotes, les Tchadiens vivent dans un Tchad où les gens qui se sont choisis pour diriger le pays ont très peu de compréhension ou un mépris total des règles financières permettant l’abus flagrant du trésor public.
Il martèle ensuite que cette absence de bonnes politiques sociales et économiques, associée à une incapacité totale à contrôler l’inflation, a conduit à une hausse des prix des denrées alimentaires qui atteint un niveau record.
«Nous vivons dans un pays où la corruption est devenue la norme dans notre administration, rendant le vol du fonds publics possible en toute impunité et sans crainte de conséquences, » lance-t-il.