Les ressortissants du canton Moussafoyo, dans le département de Bahr Kô, province de Moyen-Chari, ont condamné avec énergie l’assassinat de leur chef de canton, M. Ngar Toron Mallah, le 12 janvier dernier.
Dans un point de presse animé ce mardi 16 janvier à N’Djamena, le représentant des ressortissants, M. Ngar Toron Mallah, a rappelé la récurrence des conflits agriculteurs-éleveurs sanglants dans le canton Moussafoyo. En 2023, les assaillants éleveurs ont assassiné trois agriculteurs et emprisonné trois autres.
L’assassinat du chef de village Dopelé, en date du 12 janvier dernier, est venu s’ajouter à ces cas. Selon M. Mallah, le chef de village a été enlevé par quatre éleveurs en treillis avant d’être assassiné.
La population et ressortissants du canton Moussafoyo exigent justice pour l’assassinat de leur chef de canton. Ils demandent au gouvernement de relever toutes les autorités militaires installées dans le canton, de réorganiser l’opération de ramassage des armes légères et de petit calibre (ALPC) et des armes de guerre dans les 26 villages du canton, de traduire en justice les assaillants coupables des conflits sanglants des villages Dopelé et Maibian, et de restituer 20 bœufs d’attelage et plus de 16 motocyclettes volées le jour de l’assassinat du chef de village.
Si ces recommandations ne sont pas prises en compte, les ressortissants du canton Moussafoyo tiennent les autorités pour responsables de l’exacerbation de la situation.
Les conflits agriculteurs-éleveurs sont un problème récurrent au Tchad, et ils sont souvent accompagnés de violence. En 2022, le gouvernement a lancé une opération de ramassage des ALPC et des armes de guerre dans le pays, dans le but de lutter contre l’insécurité. Cependant, cette opération n’a pas encore eu les effets escomptés.
L’assassinat du chef de canton Moussafoyo est un nouveau drame qui illustre la gravité de la situation. Il est urgent que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour résoudre ce problème et garantir la sécurité des populations.