Il est trop facile de construire un cabaret qu’une chambre à coucher. C’est le constat que l’on fait de plus en plus dans les coins périphériques de la cité capitale. Sauf que cela ne va pas sans conséquence.
La construction des cabarets dans la ville de N’Djaména est un phénomène grandissant. Construire un cabaret est devenu une entreprise rentable pour plus d’un. Dans les quartiers comme Atrone, Walia, Djougoulié, Toukra, Ambatta, Gassi, Kamnda, etc. l’on voit pousser un nombre important des cabarets.
Les raisons d’une telle floraison des cabarets sont variées et très diverses. Pour les propriétaires de ces coins où les informations circulent plus facilement, c’est une entreprise qui rapporte beaucoup pour eux. Beaucoup d’entre eux estiment que les cabarets sont d’un grand apport dans les ménages. Selon eux, les vendeuses paient le droit de vente journalière.
Les prix varient en fonction de la qualité du cabaret. Généralement c’est entre 1500F à 2000F voire plus pour les cabarets bien équipés et animés. Un petit calcul permet de se rendre à l’évidence. S’il faut multiplier 1500, 2000 ou 2500F par 7 jours, ça fait beaucoup d’argent en un mois.
Cette multiplication des cabarets va sans conséquence et détourne des nombreux jeunes. Même dans certains coins, des élèves fréquentent des cabarets qui sont à proximité de leurs établissements. La nuisance sonore est à son paroxysme. Les bruits des causeries de toute sorte pleuvent dans ces endroits au grand dam des voisins impuissants devant cette situation. Étant saouls, les consommateurs se livrent des bagarres pour telle ou telle raison. Des bagarres parfois mortelles.
Devant cette situation qui inquiète plus d’un habitant, les autorités des arrondissements de la ville sont appelées à encadrer ces structures qui poussent et fonctionnent de façon illégale.