La dernière vague d’intégration à la fonction publique finalisant la promesse du président de la transition, Mahamat Idriss Deby Itno, d’intégrer 5 000 diplômés à la fonction publique a été entachée d’innombrables irrégularités. S’il y a du sourire pour certains, c’est plutôt la désolation et la tristesse pour la majorité.
Les listes publiées sont très décriées par l’opinion publique qui trouve teinter de magouilles et de faux. Beaucoup dénoncent la corruption, le favoritisme ou le clientelisme au sein de la fonction publique qu’il s’agit de l’intégration à la fonction publique tout comme le recrutement à la police.
“Ça fait mal de voir des enfants de 19 ans intégrer la fonction publique pendant que nous qui chômont depuis plus de 10 ans. ” dénonce Hamit Adam, un lauréat de l’école normale supérieure de N’djamena.
Comme lui, un autre s’en prend aux irrégularités commises par la commission qui selon lui, intègrent des gens qui n’ont jamais chômé. Selon lui, la majorité des intégrés ne sont pas au pays et ne reviendront même pas vaquer mais gagneront quand même le salaire.
Aussi, la corruption est le mot qui revient dans presque toutes les bouches. “Pour être intégré, il faut absolument tomber dans un bon réseau et payer 2 millions. Soit on donne, soit on ne nous intègre. Tout le monde est courant mais personne ne réagit. Ça prouve qu’il y a une complicité entre ce réseau et les autorités “, déclare un diplômé sans emploi.