La forêt claire de farcha située dans le premier arrondissement, abandonnée à elle même depuis longtemps, est devenue au fil de temps pour les jeunes de tout âge un véritable parc pour se drogué. Les stupéfiants de tout genre y circulent sous le nez et la barbe de la police.
Bongo, chanvre indien ou encore de la mariwana entre autres sont les produits que les jeunes viennent fumer dans cette forêt à longueur des journées sans être inquiétés par la police.
En traversant cette forêt, l’odeur de ces stupéfiants nous envahit et les plus faibles se saoulent même avant de la traverser complètement. Ces produits sont payés à partir de 1000f chez les vendeurs qui préfèrent garder l’anonymat.
«Je vends le bongo à partir de 1000f et je ne vends pas à tout le monde, j’ai mes clients de peur d’être pris par les agents de renseignements» témoigne le dealer qui recueille l’anonymat.
«Fumer du chanvre indien me permet de me libérer de tous mes soucis pendant un certain temps. J’ai l’esprit tranquille et le corps super léger. J’ai commencé à prendre au collège parce qu’il y avait un grand qui m’envoyais lui payer par petites quantités et finalement, je m’y suis enroulée aussi», expique-t-il.
Parmi ces fumeurs, les hommes en tenue y figurent d’où la réticence de la police à intervenir. «Les militaires aussi viennent fumée ces stupéfiants avec d’autres civil et si tu ouvre ta bouche ou les fixe juste les yeux, tu cours le risque de te faire poignardé.» Explique un étudiant qui vient souvent là lire ses leçons.
Cependant selon le docteur Toussaint Navarro, psychiatre de son état, les conséquences de ces stupéfiants peuvent parfois être plus graves.
«Du fait de la consommation, beaucoup de jeunes deviennent incontrôlés et dépendants. L’autre conséquence, c’est d’autres problèmes sur le plan médical», souligne-t-il.
« Des problèmes pulmonaires, des problèmes de comportement parce que ça entraîne des troubles du comportement, mais aussi à la longue ça impacte sur les fonctions cognitives donc des troubles psychiatriques peuvent apparaître. Il y a aussi des conséquences sur le plan social avec la violence».