Le concubinage notoire est le fait de vivre ensemble en Union libre entre deux personnes de sexe opposé sans le lien de mariage officiel. Cette pratique gagne de plus en plus le terrain, allant ainsi à l’encontre des traditions et des religions.
D’un côté, les jeunes de sexe masculin confessent qu’ils éprouvent de difficultés pour marier une fille et décident volontairement de l’enceinter afin que cette dernière lui soit envoyée pour vivre ensemble.
Cette manière de vivre constitue un déshonneur pour la famille de la fille. «Ma tradition ne permet pas de garder ma fille enceinte sans mariage chez moi alors je lui ai mise à la porte, »vocifère Djackna, un sexagénaire.
Ces genres de situations empêchent certains garçons à poursuivre les études parce qu’il sont obligés de se débrouiller quelque part pour chercher de quoi subvenir aux besoins de la mère et de son bébé.
D’autres filles-mères, une fois chassées par leurs parents, vivent un véritable enfer chez le père du bébé. Souvent elles sont laissées affamées pendant des jours, les soins manquent vu l’incapacité du jeune homme à assurer le nécessaire.
Les plus courageuses parmis elles, se débrouillent avec des petits commerces pour subvenir aux besoins de son enfant.
Par contre d’autres préfèrent abandonner le foyer et se lancer dans la vie de débauche en s’exposant aux viols, agressions, les maladies sexuellement transmissibles et biens d’autres maladies.
Pendant ce temps, il y a parmi ces cas des couples qui s’en sortent très bien avec cette pratique.
«J’étais sur le banc de l’école quand ma belle famille a chassé ma femme de la maison. Aujourd’hui Dieu merci je travaille. Ma vie a changé et on a trois enfants. J’ai doté ensuite ma femme avant de lui passer la bague à la mairie avec tous les honneurs et la gloire du monde, »explique Madjiadoum Vincent, dentiste de son état.
D’autres esprits pensent que c’est la pauvreté qui est à l’origine du concubinage.
«Les hommes sont rares et les temps sont durs maintenant, on ne peut pas attendre d’un homme de venir par la grande porte pour le mariage, on prend de l’âge. Donc on accepte de vivre en concubinage et après si Dieu le veut, il viendra verser ma dot à mes parents, » laisse entendre une jeune dame, la trentaine révolue.