Ce 16 juin 2025, l’Union des Jeunes pour le Renouveau (UJR), la branche jeunesse de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR), est montée au créneau ce lundi pour dénoncer avec véhémence ce qu’elle qualifie de « manipulation politique » et de « désinformation ». Au cœur de la controverse : la prétendue adhésion de près de 400 membres de l’UNDR au Mouvement Patriotique du Salut (MPS), une annonce faite le 13 juin dernier lors d’une cérémonie.
Lors d’un point de presse tenu à Chagoua, Jean de Dieu Hassan Ngana, président national de l’UJR, a catégoriquement réfuté ces allégations, les attribuant à d’anciens membres du parti. « Cette cérémonie fallacieuse vise uniquement à induire en erreur le gouvernement et l’opinion publique », a-t-il martelé, dénonçant une tentative orchestrée de nuire à l’image et à la cohésion de l’UNDR.
Hassan Ngana a tenu à clarifier la situation : aucun membre actif des structures jeunesse ou féminines de l’UNDR, incluant l’UJR et l’Union des Femmes pour le Renouveau (UFR), n’a officiellement quitté le parti. Il a souligné l’utilisation abusive des emblèmes du parti – tee-shirts, casquettes et cartes de membre – qui, selon lui, sont toujours en possession de certains anciens militants, malgré des appels répétés à leur restitution. Cette pratique, a-t-il insinué, participe à la mise en scène de ces « adhésions » fictives.
Le président de l’UJR n’a pas exclu de révéler les noms des instigateurs et de leurs complices si de telles tentatives de manipulation se reproduisent. Il a fustigé une « pratique politique fondée sur la tromperie et la désinformation », utilisée par certains partis pour « exagérer leur influence sur le terrain ».
Abordant le contexte politique plus large, Hassan Ngana est revenu sur la période de transition amorcée après le décès du Maréchal Idriss Déby Itno en 2021. Il a rappelé que l’UNDR et le MPS avaient alors engagé un dialogue en faveur d’une transition patriotique axée sur la paix et le développement du pays. Cependant, il a exprimé son inquiétude face à certaines « dérives politiques » actuelles, qu’il juge « périlleuses et obsolètes », risquant de « compromettre les efforts de réconciliation nationale ».
Concernant les rumeurs persistantes de démissions massives au sein de l’UNDR, le président de l’UJR s’est montré catégorique : « Ces allégations sont totalement infondées et relayées par des sources douteuses. » Il a appelé les militants et les citoyens à « faire preuve de discernement », en ne se fiant qu’aux informations provenant des canaux officiels du parti.
En conclusion, l’UJR a réaffirmé l’engagement indéfectible de l’UNDR envers la démocratie, la bonne gouvernance et le développement national. Elle a exhorté ses militants à maintenir leur mobilisation sur le terrain, « dans le strict respect de la légalité et des valeurs du parti », face à ce qu’elle perçoit comme des manœuvres de déstabilisation.