Les travaux de la cérémonie de la 15e session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification se sont ouverts ce lundi 09 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Prennent part à ces assises les chefs plusieurs chefs d’Etats et des gouvernements et des ministres pour tenter d’agir concrètement face à la dégradation rapide des terres et ses conséquences néfastes pour la biodiversité et les populations.
C’est le ministre de l’environnement, de la pêche et du développement durable, Mahamat Lazina qui représente la partie tchadienne.
Dans son allocution, le ministre de l’environnement a rappelé que la zone sahélienne est caractérisée par des perturbations climatiques importantes, notamment de fortes pluies et des inondations dévastatrices qui ont eu des incidences néfastes sur les productions agricoles, forestières et pastorales.
Selon lui, ces aléas ont contribué au maintien d’une bonne partie de la population en dessous du seuil de pauvreté après celles des années 1970 et 1980, des périodes de sécheresse aggravée.
«L’exemple le plus illustratif est celui du Lac Tchad, dont la superficie, passée de 25.000 km² en 1960 à 2.500 km² de nos jours, est imputable à 50% aux changements climatiques, selon une étude du PNUE (2011), » a-t-il martelé.
Il note que pour faire face à l’avancée du désert au niveau national, le Gouvernement de la République du Tchad a institué dès 1972, par l’Ordonnance N° 29/PR/EFPC/72 du 30 octobre 1972, la Semaine Nationale de l’Arbre, qui est devenue une tradition et se célèbre chaque année au mois d’août.
Il ajoute que le gouvernement tchadien a pris plusieurs mesures pour faire face aux aléas climatiques dont entre autres l’interdiction de la coupe abusive du bois vert, de son transport et de sa commercialisation sur l’ensemble du territoire national, la substitution du gaz butane au bois énergie à travers un mécanisme de subvention et péréquation d’un coût annuel de 20 milliards de CFA sur le Budget Etat,
la création de la Garde Forestière et Faunique pour protéger efficacement les ressources ligneuses…
Après avoir présenté plusieurs programmes de lutte contre la dégradation de l’environnement, le ministre de l’environnement exhorte tous les partenaires techniques et financiers, notamment le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) à continuer d’apporter aux pays en développement leurs appuis multiformes, sans lesquels, il leur serait difficile de respecter leurs engagements.