Le débat sur le capital humain a pris une nouvelle dimension ce jeudi à l’École Nationale d’Administration (ENA), lors du Grand Rendez-vous animé par M. Abbas Mahamat Tolli, ancien gouverneur de la BEAC et candidat à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD). Placée sous le thème “Développement économique : le rôle du capital humain”, la conférence a mis en lumière l’importance cruciale de cet élément pour la croissance économique durable.
M. Abbas Mahamat Tolli a souligné que les pays comme Singapour, le Burundi, Sao Tomé et Principe, ainsi que le Rwanda ont investi massivement dans le capital humain, en mettant particulièrement l’accent sur les outils numériques. Selon lui, ces investissements ont démontré leur capacité à stimuler la croissance économique en améliorant les compétences et les capacités des individus.
“Rien ne peut se faire sans le capital humain de qualité”, a déclaré M. Abbas Mahamat Tolli, mettant en avant les bénéfices tangibles de cet investissement. Il a rappelé que le développement économique ne peut être atteint qu’à travers le développement et la valorisation des ressources humaines.
Cependant, il a également noté que la situation actuelle au Tchad laisse à désirer en termes d’indicateurs de capital humain. Cela souligne l’urgence d’une mobilisation collective pour valoriser et améliorer les compétences et les connaissances au sein de la population tchadienne.
La conférence a ainsi mis en exergue la nécessité d’une action concertée de la part des gouvernements, des institutions éducatives, du secteur privé et de la société civile pour promouvoir le capital humain. En effet, investir dans l’éducation, la formation professionnelle et l’accès aux technologies de l’information et de la communication constitue un levier essentiel pour soutenir la croissance économique à long terme.
En conclusion, l’initiative de l’ENA d’organiser cette conférence-débat a permis de placer au centre des préoccupations le capital humain comme moteur principal du développement économique. Le chemin vers un avenir prospère passe par la reconnaissance et l’amélioration continues des compétences et des connaissances des individus, en vue de créer des sociétés plus résilientes et dynamiques.
Cette réflexion ne peut que renforcer l’engagement en faveur d’une valorisation accrue du capital humain, affirmant ainsi son rôle crucial dans la transformation économique et sociale des nations.