Pala, l’une des villes du pays comptant le taux d’alphabétisme le plus élevé, selon le défunt Maréchal lors du lancement du projet SWEDD en 2021, manque cruellement des structures éducatives. Le chef-lieu de la province du Mayo-Kebbi Ouest est sans doute oubliée en matière d’infrastructures scolaires.
La plupart des établissements publics les plus connus de la ville datent de l’époque coloniale et n’ont connu aucune réfection depuis longtemps. Ces établissements ne sont pas dignes d’abriter les apprenants car ils se trouvent dans en état de dégradation très avancée.
La principale école primaire de la ville communément appelée «École du centre» est une parfaite illustration. Cette grande école qui abrite des milliers d’élèves ne dispose presque ni des tables-bancs ni des fenêtres. Les élèves sont assis à même le sol et sont exposés à tous risques. Certaines salles ont vu une partie de leurs toits enlevés.
Le lycée qui porte le nom du premier bachelier du Tchad, Joseph Brahim Seïd, est l’ombre de lui-même. Cet établissement légué par les colons est dans un état déplorable. Il abrite des milliers d’élèves et des étudiants de l’université de Pala mais manque des tables-bancs et les salles sont trop vieillissantes. Élèves et étudiants s’entassent comme des poissons dans une boîte de sardine pour suivre les cours.
Le constat est encore plus déplorable quand l’on fait un tour au collège communal. Les salles de classe de ce grand établissement public sont construites à base des secko. Les élèves sont assis sur des briques qui leur servent des bancs.