L’administration est une continuité, dit-on souvent. Sauf que cette parole ne fait pas écho au Tchad. Car, une nouvelle nomination est égale à une nouvelle dans l’appareil administratif.
L’administration tchadienne fait de plus en plus au clanisme et au régionalisme. Une situation qui touche l’ensemble de l’administration. Chaque personnalité nommée à une haute responsabilité vient avec toute équipe faisant ainsi une table rase entre l’ancienne équipe et la nouvelle. Tout le monde préfère s’entourer de leurs proches parents et/ou des personnes issues de la même région que la personne à ce poste.
Les ministères, les gouvernorats et bien d’autres services de l’administration tchadienne sont remplis rien que des personnes du même clan ou de la même région. Ce système concourt à dire qu’il ne faut plus s’entourer des personnes qui ne sont pas du même clan ou de la même région que le ministre, le gouverneur, le préfet , le sous-préfet, etc. Chaque personnalité nommée à un poste fait de telle sorte qu’elle ne s’entourent que de ses parents ou des personnes ayant un lien avec sa région d’origine.
La notion de la compétence ou de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut a fait place aux notions du clanisme et au régionalisme. Car, l’administration est devenue un regroupement de personnes ayant des liens parentaux ou régionaux qui ne servent pas le pays mais qui se servent elles-mêmes pour leurs propres intérêts oubliant ce à quoi l’État a fait appel à elles.
L’administration publique tchadienne n’est pas une entreprise familiale, clanique moins encore régionaliste où l’on doit s’entourer des personnes issues de la même famille, du même clan ou de la même région. Même dans les entreprises créées par des familles, on fait appel aux personnes compétentes pour l’atteinte des objectifs et le bon fonctionnement. L’administration doit être réellement une administration telle qu’elle est et non un regroupement des personnes du même village, de la même famille, du même clan ou de la même région.
Très pertinent !!