La présidence de l’université de N’Djaména a lancé le recrutement des nouveaux bacheliers au titre de l’année académique 2023-2024, alors qu’un bon nombre de départements n’ont pas encore clôturé l’année en cours. Le processus de recrutement est déploré par certains responsables des différents départements, car, le recrutement se fait sans tenir compte d’énormes réalités sur le terrain.
Cette année, la présidence de l’université de N’Djaména a apporté une innovation dans le processus du recrutement des nouveaux bacheliers, pour tout bachelier qui souhaite s’inscrire au sein de cet établissement, les pré-inscriptions se font en ligne via un lien mis à disposition à cet effet. Selon les informations qui circulent ça et là c’est pour permettre un processus et une meilleure sélection des nouveaux bacheliers. Car, dans le passé certains bacheliers ont été victimes d’arnaques.
Non seulement cette innovation va poser d’énormes soucis à ceux et celles qui vont souhaiter postuler, le fait que c’est la présidence de l’université qui s’occupe du processus de recrutement en est un autre. Certains responsables estiment que chaque année des milliers d’étudiants font leur entrée dans les différentes facultés, malheureusement les structures d’accueil manquent cruellement. Pour eux, la présidence ne connaît pas les réalités du terrain et se contente juste de recruter un nombre pléthorique d’étudiants juste pour des raisons financières.
Le campus de Toukra qui compte des milliers d’étudiants n’a qu’un seul amphithéâtre pouvant accueillir plus de 1000 étudiants et qui est partagé entre 3 à 4 départements et un seul mini-amphithéâtre pouvant contenir 500 à 600 étudiants qui est lui aussi partager entre 3 à 4 départements. Pour beaucoup, le manque des structures d’accueil des étudiants est l’une des nombreuses causes qui retardent l’évolution des cours dans les différentes facultés de l’université de N’Djaména.
Pour ce faire, certains responsables pensent qu’il serait judicieux de laisser les services de scolarité des différentes facultés s’occuper du recrutement. Ce sont eux qui touchent du doigt les réalités du terrain, renchérissent-ils. D’autres estiment que bien que chaque année ils font des rapports pour alerter sur cette question, ils n’obtiennent guère des réponses. La présidence de l’université ne pense qu’à l’argent sans se soucier des conditions dans lesquelles les étudiants apprennent.