Fabriqué à base du sorgho, la boisson locale, appelée bili-bili est préparée et consommée dans des conditions qui ne respectent pas l’hygiène.
Un tour ce jeudi 25 Mai 2023 dans les différents cabarets de la ville de N’Djaména nous a permis de nous rendre à l’évidence. De Chagoua en passant par Atrone ou encore à Walia dans le 9eme arrondissement nous avons constaté que la préparation et la mise en vente de cette boisson ne respectent pas les normes d’hygiène.
Des milliers des mouches sont se déposent sur cette boisson. Certaines vendeuses essaient de les chasser avec de la fumée qui sort sur un petit canari posé à côté.
” On fait de notre mieux pour les chasser mais elles reviennent toujours. Cela prouve à suffisance que cette boisson est bonne et que même les mouches veulent goûter.” avance Clémentine avec un sourire.
En se posant sur la bili-bili ou encore sur les calebasses, les mouches déposent tantôt les œufs ou encore les germes prises dans des déchets et l’homme en consommant a de fortes probabilités de contracter et développer certaines maladies.
De l’avis du Dr. Geneviève, nutritionniste, La mouche est un vecteur mécanique de pathogènes (bactéries, champignons, virus et parasites). Certains d’entre eux provoquent des maladies graves chez l’homme et souvent mortelles.
Selon elle, une calebasse de bili-bilie mal protégée, permet aux mouches de venir déposer les germes responsable des maladies telles que, le typhus, le choléra, la salmonelle, la dysenterie, la tuberculose entre autres.
Cependant les agents de l’hygiène et assainissement doivent descendre sur le terrain et obliger les femmes vendeuse de bili à respecter les conditions de préparation et de vente suivant les règles d’hygiène car la vie de l’homme en dépend.