Les leaders de la société civile du Mayo kebbi Ouest se sont réunis ce dimanche, 05 Mars en assemblée générale pour échanger sur la question de la privatisation de la société nationale de ciment (SONACIM).
L’objectif principal de cette assemblée générale est de porter la voix de la population de la Province du Mayo-Kebbi Ouest sur cette épineuse question qu’est la privatisation de la SONACIM.
Après avoir fait l’historique de la SONACIM, le coordonnateur national de l’Organisation d’Appui aux Initiatives de Développement, M. Barka Tao, a déclaré que l’idée de la privatisation de ladite société a été émise en 2018 par l’ancien premier ministre, date du départ du personnel chinois.
Revenu aux affaires en 2021, le même Premier Ministre reprend le processus de la privatisation avec une autre option, celle de rachat de l’usine par lui et ses complices à 1F symbolique et la revendre au plus offrant, précise Barka Tao.
” En janvier 2022, le Secrétaire Général de la Présidence adresse une fiche au Président du Conseil Militaire de Transition pour lui suggérer des pistes de solutions pérennes pour la relance des activités de la SONACIM mais surtout attirer son attention sur le risque éventuel de privatisation à 1F symbolique”, fait-il savoir.
Il ajoute en outre que le 30 janvier 2023, les organisations de la société civile du Mayo-Kebbi Ouest avaient rencontré le Président du Conseil d’Administration de l’usine pour en savoir plus mais ce dernier se dit ne pas être informé du processus de la privatisation.
Une adresse de saisine de l’auteur de la déclaration le même jour mais celui-ci a préféré envoyer à la Ministre de l’industrie et du commerce. C’est ainsi qu’elles étaient reçues par la Ministre qui leur a taxées de tout, les qualifiant à des gens manipulés par les hommes politiques.
Pour finir, les organisations de la société civile de ladite Province, sont contre la privatisation, réclament l’indemnisation de la population déguerpie de leurs terres, 5% des revenus comme d’autres provinces du pays et ont fait des mémorandums à l’issue de l’AG parmi lesquels l’instauration des 2% pour la destruction de l’environnement.