Au Tchad et plus particulièrement à Ndjamena, le prix des denrées alimentaires ne fait que fléchir à pratiquement un mois du Ramadan. Cependant les parents sont inquiets et interpellent le gouvernement de la transition.
«C’est une honte pour toi que tes citoyens meurs de faim en 2023, » tel est le message d’une mère adressé au président de la transition le général d’armée Mahamat Idriss Deby Itno depuis le marché à mil, dans le troisième arrondissement.
En effet, depuis un certain temps, le prix des denrées alimentaires ne fait que gonfler d’où la population ignorent complètement la cause.
Du marché de Farcha au marché de Dembé, de choléra en passant par le marché à mil de N’djaména, le prix des denrées alimentaires ont considérablement gonflé à pratiquement un mois du Ramadan.
Un coro d’haricots se vend à 1000f et le sac à partir de 35.000f selon la provenance. Le coro d’oignons d’Abeché est à 1750 et le sac à 60.000f. L’ail se vend à 2750 le coro.
Cependant l’huile industrialisé venu de la Malaysia se vend à 8000f la bouteille de 5 litres tandis que l’huile “OK” produit au Tchad se vend à 7500f. Une différence de 500f avec l’huile de la Malaysie, alors que ce dernier prend en compte le transport, la douane et tous les taxes possibles. Une réalité difficile à comprendre par les commerçants eux-mêmes.
«Comment comprendre qu’il ya juste une différence de 500f entre l’huile produite à des milliers de kilomètres de chez nous et notre propre huile qu’on produit ici, avec les arachides que nous avons cultivé chez nous, avec notre propre main-d’œuvre et dans tous, sans payé la douane ? C’est à croire que notre propre gouvernement nous tue à une vitesse incroyable, » s’interroge Daouda un commerçant au marché de Dembé, très remonté.
À ce rythme, tout porte à croire que d’ici fin Mars, la bourse de la ménagère n’aura suffit à rien. «Tout est devenu cher au marché avec deux mille francs on arrive pas à manger à notre faim. Comment allons nous en sortir pendant le mois béni du ramadan, » s’interroge Halimata la trentaine.
Le gouvernement est appelé à prendre les dispositions nécessaires pour que la population puisse vivre avec au moins 1000f par jour.