Le département de Megri, et plus particulièrement la sous-préfecture de Mardibe, est le théâtre d’un mécontentement croissant. Les représentants locaux, y compris le chef de canton, les chefs des villages et le délégué sous-préfectoral, s’opposent fermement à l’imposition d’un candidat aux législatives par le MPS Mahamat Koty Yacoub sans leur accord préalable.
Cette situation soulève des questions cruciales sur la légitimité des choix des candidats et, par extension, sur le fonctionnement de la démocratie locale.
Les habitants de Mardibe expriment leurs inquiétudes quant à leur droit de choisir leurs représentants. « Pourquoi devrions-nous accepter que des leaders d’un parti décident pour nous ?», s’interroge un chef de canton.
La démocratie repose sur le consentement et la participation active des citoyens. Si un député est désigné par des figures influentes du parti, peut-il réellement représenter les intérêts de sa communauté ?
Les habitants craignent que leurs préoccupations ne soient pas prises en compte et que leurs élus soient contraints de servir des intérêts extérieurs plutôt que ceux de la population locale. « Nous voulons juste la réhabilitation de notre candidat qu’on a choisi à la base », explique le Secrétaire sous-préfectoral du MPS, Hamid Ismaël.
Les populations de Mardibe réclament un traitement équitable et un processus transparent pour la désignation des députés. Il est impératif que les autorités prennent en compte ces aspirations et mettent en place un cadre qui permette une véritable représentation démocratique.
La voix des citoyens, souvent négligée, doit être entendue et respectée pour garantir que leurs élus défendent réellement leurs intérêts.