Le jeune passionné du football, Oumar Adjib Koulamallah, à l’instar des autres, dénonce la mise à l’écart du football dans les débats du DNIS qui était une occasion pour évoquer aussi les problèmes du football tchadien. Pour lui, l’année des sports tant chantée n’est que discours politique.
« Chers jeunes et passionnés du football, les conclusions du Dialogue National Inclusif qui vient de s’achever dans notre pays le Tchad, n’a pas relevé la question du football.
Durant un mois et demi, des Tchadiens de différentes corporations se sont réunies pour parler des maux qui mettent à mal la cohésion nationale, la paix, la bonne gouvernance, etc. Bref, parler de la refondation du Tchad.
Comme moi, vous auriez, sans doute, relevé qu’aucune résolution n’a été prise en faveur des sportifs et du développement du football tchadien qui est dans la léthargie.
En tant que jeune, passionné du football, président d’une association qui défend la cause du football et dirigeant d’un club, je suis outré par les conclusions de ce dialogue. C’est tout juste ahurissant qu’à une assise de cette envergure, le sport est oublié.
Surtout, après l’engouement des Tchadiens lors du match de l’équipe nationale contre la Gambie et du championnat national. Un moment de cohésion entre les fils et filles du Tchad.
Nous savons tous que notre football n’évolue pas, et ce, depuis la nuit des temps. J’ai espéré que ce dialogue allait aussi statuer sur le sort du sport en général et du football en particulier car il est le sport roi, mais les conclusions sont décevantes.
Je crois comprendre que les politiciens cherchaient autre chose que la résolution des maux qui minent le développement du Tchad et la cohésion nationale en particulier à travers ce dialogue. Je suis désolé mais, on ne peut pas parler de la refondation du Tchad en faisant table rase du football, un sport roi, vecteur de la cohésion nationale et de paix.
Nous savons tous que le football tchadien a besoin d’aller sur de nouvelles bases qu’on doit lui insuffler.
Ne rien scruter à ce sujet prouve clairement que la question du développement de notre football importe peu nos dirigeants. C’est aberrant ; ma colère est encore plus grande que le ministre de la Jeunesse et des Sports et d’autres cadres de l’ONAJES, présents dans la salle, n’ont pas daigné aborder ce sujet.
Cette situation nous démontre qu’on ne doit plus compter sur les hommes politiques qui manquent de vision pour le développement de nos différentes disciplines sportives, car le sport n’est pas leur priorité. Au diable, l’année des sports décrétée par le PCMT. De beaux discours qui ne sont que parole politicienne, qu’on ne vienne plus nous bluffer. Laissez-nous nous débrouiller à notre manière.
Je crois que les acteurs du monde sportif doivent compter sur eux-mêmes, et je suis convaincu qu’avec ou sans les hommes politiques à nos côtés, nous pouvons faire briller le football tchadien.
Pour ce faire, nous devons organiser des états généraux du sport. Ce cadre va nous permettre, en tant qu’acteurs, de débattre des maux qui freinent l’éclosion de différents sports au Tchad et proposer ensemble des solutions idoines.
Ensemble , faisons bouger les choses. »