La coalition Wakit Tamma Section politique est montée au créneau ce vendredi 23 mai pour exprimer son indignation face à l’interdiction jugée « injustifiée » de sa marche pacifique prévue pour le lendemain. Dans une déclaration ferme adressée à la presse, le coordonnateur de la coalition, Zakaria Adam Zakaria, a dénoncé ce qu’il qualifie de dérive autoritaire du régime en place.
« Cette décision autoritaire et contraire aux principes démocratiques ne saurait museler la voix du peuple », a-t-il affirmé, appelant les citoyens à sortir massivement pour exprimer leur ras-le-bol, malgré le refus des autorités de délivrer l’autorisation de manifester. Selon lui, le droit de manifester est un acquis constitutionnel qui ne peut être suspendu au gré des humeurs du pouvoir.
La coalition dénonce également une montée en puissance des pratiques répressives, comparant certaines méthodes récentes à celles utilisées par la tristement célèbre DSS du régime de Hissein Habré. « C’est inacceptable dans un État qui prétend revenir à l’ordre constitutionnel », a martelé Zakaria.
Wakit Tamma exige par ailleurs la libération immédiate et inconditionnelle de plusieurs figures politiques, dont Grémah Robert et Succès Masra, qualifiés de détenus politiques. « Leur seul tort est d’avoir osé défendre la justice, la démocratie et la dignité du peuple tchadien », soutient la coalition.
Malgré les intimidations, Wakit Tamma réaffirme son engagement pacifique mais résolu pour un Tchad plus libre et plus juste. « La lutte continue », conclut la déclaration.