La Coalition des Actions Citoyennes Wakit Tamma, à travers sa section politique, a animé une conférence de presse ce samedi 16 novembre pour dénoncer la situation politique actuelle et exprimer son rejet catégorique des prochaines élections. Dans une déclaration publique adressée à la nation tchadienne et à la communauté internationale, l’organisation s’insurge contre ce qu’elle qualifie de « mascarade électorale » orchestrée pour légitimer le régime en place.
Selon Wakit Tamma, les élections prévues manquent de transparence et de crédibilité. La coalition déclare que ces échéances électorales ne sont qu’une tentative de renforcer la dictature actuelle. Elle affirme que même certains anciens soutiens du régime en place ne voient plus de légitimité dans ce processus qu’elle qualifie de « manipulé ».
Wakit Tamma exhorte la population tchadienne à ne pas participer à ces élections. Décrivant le processus comme un « festival d’escroquerie électorale », la coalition estime que toute participation offrirait une légitimité fallacieuse au régime actuel. Elle appelle les citoyens à s’opposer fermement à ce qu’elle perçoit comme une tentative de confiscation de leur voix.
Dans sa déclaration, la coalition met en lumière les violations graves des libertés fondamentales des citoyens tchadiens. Elle condamne :
- L’interdiction systématique des manifestations pacifiques.
- Les enlèvements et actes de torture visant des leaders d’opinion.
- L’incarcération massive et abusive des opposants politiques.
Pour Wakit Tamma, ces atteintes témoignent d’un climat de répression visant à étouffer toute opposition.
Wakit Tamma réclame la dissolution de l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE), qu’elle juge illégitime, et l’annulation des résultats du référendum constitutionnel de décembre 2023. Elle demande également la restauration de la Constitution de 1996, qu’elle considère comme garante des droits et libertés des citoyens tchadiens.
Pour garantir des élections crédibles, la coalition insiste sur la nécessité d’une participation active des organes de la société civile, des partis politiques et d’observateurs internationaux impartiaux. Elle estime qu’une véritable démocratie ne peut être instaurée sans une implication de ces acteurs clés.
Wakit Tamma avertit la population tchadienne des risques liés à une participation à ces élections. Selon elle, voter dans ce contexte équivaudrait à légitimer un régime autoritaire qui ne recule devant rien, évoquant notamment l’assassinat de l’opposant Yaya Dillo Djerou Betchi et la destruction de son siège à N’Djaména.
Face à ces défis, la coalition appelle le peuple tchadien à s’unir pour défendre leurs droits et refuser ce qu’elle perçoit comme une tentative d’asservissement démocratique. Elle interpelle également la communauté internationale à surveiller de près la situation au Tchad et à soutenir les aspirations du peuple à une véritable démocratie.