Deux ans après les événements tragiques du 20 octobre 2022, le mouvement Wakit Tamma réaffirme sa détermination à lutter pour la justice et la vérité. Dans un communiqué officiel, signé le 19 octobre 2024, par Zakaria Adam Zakaria, coordonnateur national de la section politique de Wakit Tamma, la coordination politique du mouvement a dénoncé le rôle de l’armée tchadienne dans la répression sanglante qui a coûté la vie à plus de 200 manifestants, tandis que d’autres ont été déportés de manière arbitraire, certains étant encore portés disparus à ce jour.
Cet épisode sombre de l’histoire du Tchad est une blessure toujours ouverte pour les familles des victimes, qui continuent à exiger justice, souligne Zakaria Adam Zakaria. Pour Wakit Tamma, la mémoire des disparus doit être préservée, et toute tentative d’impunité ou de compromis est perçue comme une trahison.
Dans ce contexte, Wakit Tamma critique ouvertement Succès Masra, ancien co-organisateur des manifestations, pour avoir signé l’accord de Kinshasa, lequel inclut la grâce des auteurs des crimes du 20 octobre 2022. Selon le mouvement, cet accord représente une concession inacceptable, car il permettrait à Masra de revenir d’exil tout en oubliant les souffrances des familles des victimes. Pour Zakaria Adam Zakaria et ses camarades, ce geste est une “capitulation face à l’injustice” et un marchandage indécent de la mémoire des victimes.
Le communiqué de Wakit Tamma réitère que, malgré les obstacles et les tentatives d’étouffement, la justice finira par prévaloir. Les responsables, qu’ils soient directement impliqués dans la répression ou indirectement par des compromis politiques, devront rendre des comptes pour leurs actions.
Pour Wakit Tamma, l’oubli n’est pas une option. Le mouvement affirme sa volonté indéfectible de continuer à se battre pour la vérité, l’équité et la dignité de chaque citoyen tchadien. La date du 20 octobre 2022, restera un point de ralliement pour ceux qui aspirent à la justice dans le pays, affirme le communiqué