Une réunion interministérielle d’envergure s’est tenue ce matin à N’Djamena, rassemblant le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Ali Ahamat Aghabache, la ministre en charge de l’Aviation civile, Fatimé Goukouni Wedeye, et le ministre de la Fonction publique, Abdoulaye Mbodou Mbami, ainsi que le directeur général de l’ADAC Senoussi Hassana Abdoulaye. Cette rencontre avait pour but de traiter des dysfonctionnements qui freinent la certification internationale de l’aéroport, tout en répondant aux défis sécuritaires et organisationnels.
Le constat est sans appel : la gestion des effectifs des agents de sécurité ainsi que la répartition des locaux sont problématiques. En effet, le nombre d’agents de sécurité déployés dans certains services a été jugé pléthorique, et un manque de locaux disponibles pour les compagnies aériennes a été pointé du doigt. Selon les ministres, cette situation empêche l’aéroport d’atteindre les standards de sécurité et de qualité exigés pour une certification internationale, ce qui pourrait limiter les opportunités de développement et la compétitivité du Tchad dans le secteur aérien.
Les représentants de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) et de l’Agence de Développement de l’Aviation Civile (ADAC) ont exprimé leurs préoccupations quant à l’occupation des bureaux par certains services de sécurité et le non-respect des normes internationales. D’après eux, une gestion efficiente de l’espace et des effectifs s’avère nécessaire pour garantir un environnement sécurisé aux voyageurs, conforme aux exigences internationales en matière de sûreté aéroportuaire.
De leur côté, les chefs des services de sécurité notamment le directeur général de la Police Nationale, la Gendarmerie, les renseignements, et la Douane ont défendu le déploiement d’agents en réponse aux défis sécuritaires actuels. Ils ont souligné l’importance de maintenir un niveau de sécurité renforcé pour lutter contre toute menace potentielle et assurer la paix.
Prenant en compte l’ensemble des remarques, le ministre Ali Ahamat Aghabache a ordonné une révision des effectifs de sécurité présents à l’aéroport. Il a également demandé que certains bureaux soient libérés afin d’être attribués aux compagnies aériennes en expansion, permettant ainsi une meilleure gestion de l’espace et l’accueil de nouvelles entreprises de transport aérien. Cette réorganisation, selon lui, est essentielle pour obtenir la certification internationale, en montrant l’engagement du Tchad envers les valeurs et normes de l’aviation civile.
Pour formaliser cette démarche, une visite de terrain par les membres du gouvernement est prévue dans les prochains jours, ainsi que la signature de protocoles d’accord entre l’ADAC et les directions de sécurité telles que la Police Nationale, la Gendarmerie et la Douane. Ce processus vise à aligner les pratiques de gestion de l’aéroport Hassan Djamous avec les exigences internationales, renforçant ainsi la réputation et la compétitivité du Tchad dans le secteur aérien.