Le Tchad fait face à une crise humanitaire sans précédent, exacerbée par des pluies diluviennes qui ont frappé toutes les 23 provinces du pays depuis fin juillet. Selon un rapport récemment publié par l’OCHA en collaboration avec le gouvernement et ses partenaires humanitaires, près de 1,9 million de personnes, soit 342 471 ménages, ont été affectées par ces inondations. Tragiquement, cette catastrophe a également causé la perte de 576 vies humaines. Les provinces les plus touchées incluent le Lac, le Mandoul et le Moyen Chari, où les besoins d’urgence sont criants.
Les experts prévoient que le niveau des eaux des fleuves Logone et Chari pourrait dépasser les pics de 2022, menaçant d’inonder davantage de quartiers dans la capitale N’Djamena. En réponse à cette situation critique, le Comité national de prévention et de gestion des inondations (CNPGI) a reçu un important lot de fret humanitaire comprenant des motopompes et des médicaments d’urgence. Une mission conduite par le Coordonnateur humanitaire a également permis de lancer une distribution d’assistance aux sinistrés dans la localité de Bongor.
Cependant, malgré ces efforts, le besoin urgent de financement pour la réponse humanitaire est alarmant. Un plan de contingence d’un montant total estimé à 129 millions USD a été élaboré, mais seulement 20,4 millions USD ont été mobilisés jusqu’à présent. La Secrétaire Générale Adjointe des Nations Unies a annoncé une allocation d’urgence pour soutenir les efforts en cours, mais un gap important demeure avec un financement requis de 109 millions USD.
La situation au Tchad appelle à une mobilisation collective pour répondre aux besoins vitaux des populations touchées par cette catastrophe naturelle dévastatrice.