Cette année, la production maraîchère au Tchad semble avoir atteint un niveau record. Un simple tour dans les différents marchés de N’Djamena suffit pour s’en rendre compte. Partout, des légumes de toutes sortes abondent : tomates, choux, aubergines, laitues, carottes, concombres… Le tout proposé à des prix abordables. Pourtant, habituellement, dès les mois d’avril et mai, ces produits commencent déjà à se raréfier sur les étals.
« En cette période, il est généralement très difficile pour les ménages qui n’ont pas de moyens de s’en procurer. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Je suis surprise de pouvoir préparer de la salade avec seulement 500 FCFA en ce moment. Par le passé, c’était un luxe, car certains de ces produits étaient introuvables sur le marché », s’étonne une ménagère rencontrée au marché.
Même son de cloche du côté des restaurateurs. « Avant, pour préparer la soupe rouge et d’autres plats, j’utilisais de la tomate en sachet. Mais cette année, j’achète de la tomate fraîche pour cuisiner », témoigne Sadia, restauratrice à N’Djamena.
Selon Hassan, un producteur local, les fortes pluies de cette année ont largement contribué à cette abondance. D’autres estiment que cette hausse considérable de la production maraîchère résulte également de la multiplication des jardins et des maraîchers dans la capitale et ses environs. « Si vous faites un tour à N’Djamena, vous constaterez que partout, les gens s’intéressent de plus en plus aux activités maraîchères », explique-t-il.
Une vendeuse de légumes du marché central confirme l’intérêt croissant pour ce secteur : « C’est une activité qui rapporte de l’argent. Beaucoup de personnes s’organisent en groupements pour produire davantage, c’est une très bonne chose. »
Les légumes vendus à N’Djamena proviennent principalement des provinces du Lac, de Moundou, de Loumia, de Gaoui et de Mara. Pour les commerçantes, cette abondance est synonyme de bénéfices, car les clients sont de plus en plus nombreux.