La santé publique au Tchad est aujourd’hui plongée dans une crise profonde, marquée par un manque cruel de moyens et des infrastructures en déclin, qui laissent la population démunie et inquiète. Depuis deux décennies, la dégradation du système sanitaire tchadien est source de vives préoccupations, tant pour les citoyens que pour les observateurs. L’absence de gratuité des premiers soins aux urgences en est une illustration flagrante : en théorie, les soins d’urgence devraient être accessibles à tous sans frais, mais en pratique, les patients sont souvent contraints d’acheter leurs propres médicaments, aggravant leur vulnérabilité financière.
La majorité des Tchadiens vivent dans la précarité, survivant au jour le jour, et l’accès aux soins est devenu un défi insurmontable pour beaucoup. Dans les hôpitaux publics, des files d’attente interminables, des délais de prise en charge trop longs, un personnel médical insuffisant, et des équipements obsolètes composent le quotidien des patients. Cette situation pousse certains à croire que seule une relation de proximité avec le personnel médical permet d’espérer une prise en charge rapide et décente.
Malgré les efforts de réhabilitation lancés par le gouvernement dans certains établissements, le système de santé est essoufflé. Confrontée à des conditions de travail de plus en plus précaires, une partie de l’élite tchadienne opte pour des cliniques privées ou des soins à l’étranger, laissant les couches les plus vulnérables de la population sans alternative.
Cette crise sanitaire met en lumière l’urgence de réformer le système de santé tchadien pour garantir à tous l’accès aux soins de base. Investir dans la formation du personnel, moderniser les équipements, et surtout, rétablir la gratuité des premiers soins aux urgences, sont des mesures essentielles pour redonner de l’espoir aux Tchadiens et rétablir la confiance dans les hôpitaux publics. Aujourd’hui plus que jamais, l’amélioration de la santé publique au Tchad doit être une priorité nationale.