Dans une lettre ouverte signée le 30 Août 2024, un employé de la société nationale de ciment nommé Mahamat Ahmat Tarbo dénonce l’abus de pouvoir du Directeur Général de la SONACIM et réclame cinq (5) mois d’arriérés de salaire.
Dans cette lettre, il rappele que la Société Nationale de Ciment qui emploie plus de 400 concitoyens toutes catégories confondues est en arrêt de production depuis plus de cinq mois sans raison valable et que ses employés sont envoyés dans la rue avec cinq mois d’arriérés de salaire, sans préavis et sans mesures d’accompagnement.
Selon Mahamat Ahmad Tarbo, le Directeur Général qui joue le rôle de gérant a décidé illégalement et par abus de pouvoir, tout seul sans l’avis préalable du Conseil d’Administration et moins encore de celui du ministère de tutelle qui est le seul garant des décisions stratégiques, d’envoyer la quasi-totalité des employés de la société en chômage technique de six mois, en violation du code de travail, qui fixe des critères à cet effet.
Il rappelle que c’est la principale activité économique à travers laquelle la majorité de la population de la province du Mayo Kebbi Ouest et des provinces environnantes tirent son revenu qui est en arrêt, plongeant les salariés de toute catégorie dans la misère.
« Je voudrais vous rappeler que la SONACIM est installée dans une zone où la quasi-totalité des matières premières (Calcaire, latérite et argile) sont extraites des gisements se trouvant sur un rayon de trente kilomètres de l’usine. Tout ce que la SONACIM achète pour son fonctionnement, c’est le carburant, les pièces de rechange et le gypse qui contribue dans le mélange qu’à une proportion négligeable de 5%.», indique-t-il.
L’autre charge que supporte la société est la masse salariale dont les retenus des cotisations de la CNPS et les impôts qui d’ailleurs n’ont pas été versées depuis 2016, précise-t-il.
Face à cette situation, Mahamat Ahmad Tarbo interpelle le Président de la République à s’impliquer personnellement pour trouver une solution à la crise qui secoue cette institution
Pour finir, il précise que la SONACIM n’a pas techniquement de problème et elle n’est pas à brader ou à vendre mais que c’est une société stratégique et régalienne qui tient et qui contribue efficacement dans la vie économique de notre très beau pays.