Le débrayage est décidé par le comité de crise du syndicat des enseignants du Tchad à partir d’aujourd’hui vendredi, 15 mars sur l’ensemble du territoire national. La décision est annoncée lors d’un point-presse au quartier Gassi dans le 7ème arrondissement.
« Non, non, non, ça suffit ! », proclame le président du comité de crise en réponse aux multiples « duperies et à la mauvaise foi » du gouvernement.
En effet, Djimoudouel Faustin estime que le gouvernement, au lieu de satisfaire les revendications des enseignants, leur sert plutôt une rengaine identique. « Vous allez constater un changement sur vos salaires. Quelque chose sera ajouté sur votre salaire ».
Ces changements ne sont malheureusement pas remarqués au virement des salaires. Pire, la loi de finances 2024 ne prévoit pas l’apurement des arriérés des éducateurs. « On nous dit que nos revendications ne sont pas prises en compte dans la loi de finances de l’année 2024. Il faut attendre le prochain collectif budgétaire », confie Djimoudouel Faustin. L’absence d’une ligne prévoyant l’apurement des arriérés contraste avec la date d’entrée en grève, explique le président du comité de crise. « Les enseignants sont-ils allés en grève après l’adoption de la loi des finances ? », s’interroge Faustin à cet effet.
Il n’y a plus d’illusions à se faire. Le gouvernement est de mauvaise foi malgré les « concessions » et le temps « suffisant » à lui accordé. L’éducation n’est pas sa priorité. Une grève sèche et illimitée semble le meilleur pour lui faire entendre raison.