Le jeune leader de la société civile Amir Mahamat Abdraman est enlevé le 20 août 2023 par les agents à la solde de la police politique du régime, l’agence nationale de sécurité d’État (ANSE).
Figure connue dans le milieu associative, Amir Mahamat Abdraman est un humanitaire et traducteur (français, arabe et turque) et militant très engagé pour la défense des droits humains et pour l’amélioration des conditions sociales.
Au-delà de son leadership, le jeune Amir joue un rôle incontournable grâce à sa maîtrise des langues ci-haut citées, ce qui lui permet de faciliter la communication et la coordination entre les agents humanitaires étrangers et la population locale.
Secrétaire Général de l’association World Humanitarian Vision (WHV), Amir a joué un rôle de premier plan dans des activités liées au soutien et à la réinsertion des filles-mères et des prisonniers libérés à travers des formations et ateliers sur les activités génératrices des revenus afin de permettre à ces derniers de subvenir à leurs besoins ainsi qu’à ceux de leurs proches.
Son malheur commence avec l’établissement du rapport sur la disparition des prisonniers amnistiés de guerre qu’il a remis à la commission nationale des droits de l’homme (CNDH). Ce rapport établi après une mission d’observation à la prison de Klessoum et une enquête indépendante sur la disparition des prisonniers amnistiés.
Cette arrestation vient s’ajouter à une série de persécutions engagées par le régime à l’encontre de Amir, sa famille et ses collègues de l’association. Après des menaces de mort, il finit par s’enfuir pour la France. Sa famille s’est vue aussi obligée de quitter la capitale après l’assassinat d’un des leurs, le nommé Adoum Hassabadayim, accusé de complicité d’évasion.
Malgré les menaces et les persécutions, l’engagement de ce jeune homme ne fléchit pas. En France où il s’est en fuit, il rejoint le parti « Les Pactes des Bâtisseurs » où il milite aux côtés des autres contre l’injustice sociale et la mauvaise gouvernance qui gangrènent le pays.