La Coalition Wakit Tamma, par le biais de sa section politique, a exprimé une profonde indignation face au massacre perpétré le 14 mai à Mandakaou, une localité du Sud du Tchad, où 38 personnes, en majorité des enfants, ont été tuées. Des dizaines de maisons ont également été incendiées ou détruites lors de cette attaque brutale.
Dans un communiqué publié ce 16 mai, la coalition dénonce un « drame atroce et inacceptable » qui s’inscrit dans une longue série de violences intercommunautaires, rendues possibles par « un climat d’impunité généralisée, d’incompétence étatique et de négligence coupable ».
Wakit Tamma accuse les autorités tchadiennes d’avoir laissé se développer un climat de tension dans la région sans prendre de véritables mesures de prévention. Le communiqué pointe du doigt le « silence complice » des responsables politiques, ainsi que la « faillite » des institutions de sécurité et de justice, incapables de prévenir ou de répondre efficacement aux conflits communautaires.
La coalition critique également la manière dont ces drames sont souvent traités dans l’espace public, qualifiés de simples « conflits locaux » alors qu’ils traduisent, selon elle, un « abandon structurel des populations du Sud ».
Face à ce massacre, Wakit Tamma formule plusieurs revendications : l’ouverture d’une enquête indépendante avec participation d’observateurs internationaux, la traduction en justice de tous les responsables civils comme militaires et la mise en place d’un plan d’urgence pour sécuriser les zones rurales.
Elle appelle également à des mécanismes inclusifs pour une résolution durable des conflits fonciers, souvent à l’origine des tensions.
La coalition conclut son message par un appel solennel à toutes les forces patriotiques pour exiger justice et mettre fin à ce qu’elle considère comme une indifférence criminelle du pouvoir en place.