Par une Ordonnance, la Cour Suprême suspend les effets de la résolution relative à l’élection du Président national du Rassemblement pour le Développement et le Progrès (RDP), M. Mahamat Allahou Taher, du 29 décembre 2021.
Dans son Ordonnance, la Cour Suprême souligne que des manœuvres ont été orchestrées pour empêcher M. Adoum Moctar Ali et bien d’autres candidats à présenter leurs candidatures à la présidence de ce parti politique ; ces manœuvres ont conduit à la suspension de M. Adoum Moctar Ali de ses fonctions de président fédéral de la ville de N’Djaména à la veille de la 7ème convention du parti.
Cette suspension, selon la Cour Suprême, avait pour seul but de faire passer en force le Président sortant en la personne de M. Mahamat Allahou Taher.
Outre ces manœuvres, la Cour Suprême indique que les membres du présidium ont été désignés par le comité d’organisation qui s’est arrogé les prérogatives de la plénière en désignant des personnes exclusivement favorables au Président sortant. De ce fait, la Cour Suprême considère que la désignation de M. Mahamat Allahou Taher à la tête du RDP est faite en violation du règlement intérieur et des statuts du RDP.
Dans l’ordonnance, la Cour Suprême précise que le présidium a établi un faux procès-verbal intitulé “procès-verbal de l’élection du Président national du RDP lors la 7ème convention ordinaire”, alors que dans le même procès-verbal, il est mentionné que M. Mahamat Allahou Taher a été désigné par acclamations et que cette désignation est la résultante des manœuvres frauduleuses du présidium mis en place lui également en violation des textes régissant le parti.
Concluant son Ordonnance, la Cour Suprême ordonne la suspension des effets de la résolution à l’élection du Président national du 29 décembre 2021, ordonne la tenue d’une nouvelle convention en vue de l’élection des instances dirigeantes du parti et dit constater en conséquence la vacance à la présidence du RDP.