Aujourd’hui, vendredi 23 mai 2025, le Tchad s’apprête à inaugurer son premier stade aux normes internationales, le Stade Olympique Maréchal Idriss Déby Itno, d’une capacité de 33 000 places, validé par la FIFA. Ce joyau architectural, offert par la République Populaire de Chine, symbolise le renforcement des liens entre les deux nations.
Cependant, alors que cette cérémonie se profile, les athlètes tchadiens sont plongés dans une crise aiguë. Malgré des discours prometteurs, le pays manque d’une véritable volonté politique pour développer le sport. Hormis quelques rares sportifs qui brillent à l’international, la compétitivité des athlètes tchadiens reste désespérément faible au sein de la sous-région d’Afrique Centrale.
Le ministère en charge des Sports, malgré un budget annuel alloué, semble inactif face aux besoins urgents des athlètes. Des exemples comme celui de Betel Casimir, médaillé international sans soutien gouvernemental, illustrent cette inaction. La sélection nationale junior de football, les Sao, souffre également d’un manque de ressources.
Actuellement en compétition à Bakou pour la Coupe du Monde de Minifootball 2025, l’équipe évolue sans aucun financement gouvernemental, faisant preuve d’un patriotisme indéfectible. Par ailleurs, l’équipe nationale féminine de handball se trouve actuellement dans une situation précaire : à 48 heures d’un tournoi continental à Madagascar, aucune joueuse n’a encore reçu son passeport.
À l’occasion de cette inauguration historique, il est crucial de réfléchir aux défis auxquels sont confrontés nos athlètes et à l’avenir du sport au Tchad.