Le 20 octobre 2022, tout le pays était sécoué par des manifestations virulentes, qui ont causé des pertes en vies humaines et d’énormes dégâts matériels. Les événements ont suivi d’arrestations qui ont conduit à la détention des centaines de manifestants.
Ce jour, des boutiques ont été saccagés, des restaurants vandalisés ainsi que des véhicules des particuliers brûlés. Ce sont des biens appartenant à des particuliers, somme toute, n’ayant aucune sensibilité politique.
Après les événements, les véhicules brûlés ont été conduits à la voirie de NDjamena. Les propriétaires des véhicules se sont manifestés et ont rempli les formalités. Ensuite, ils se sont mobilisés pour saisir la justice sur la perte occasionnée par les manifestations afin d’obténir des dommages auprès du gouvernement ou des détenus declarés coupables par la justice.
Quelques mois après leur détention, le Président de transition a décidé de grâcier les détenus de ces malheureux évènements. » Entre les aller et retour à la justice, cela fait déjà plus de 8 mois que l’affaire est restée sans suite parce que nous ne savons plus qui poursuivre « , a déclaré une des victimes.
Elles ont saisi la rédaction de TribuneEchos afin de passer un message aux plus hautes autorités. L’une d’elle nous explique : « Nous sommes trois actuellement à déplorer nos pertes. Une voiture corolla d’un compagnon a été brûlée au niveau du rond-point Gazelle, une autre toyota Hard-up brûlée à Chagoua et une autre de marque Nissan à Walia ».
A cet effet, les victimes demandent à ce que lumière soit faite sur cette affaire. S’il existe une commission mise en place pour les dédommager, cela doit être indiqué pour que le dommage parviennent aux intéressés. Car, les détenus qu’ils poursuivaient au début de l’affaire se sont retrouvés grâciés par le Président de la République.
Elles interpellent, enfin, le Président de la République, le Gal Mahamat Idriss Deby Itno ainsi que le Ministre en charge de la sécurité pour que leur dossier soit traité de la manière la plus juste possible.