Le 8 janvier 2025, le représentant du Comité des Usines Locales de Transformation de polypropylène, Tahir Mahamat Moussa, a tiré la sonnette d’alarme sur les obstacles qui entravent le développement des industries locales. Dans un contexte où les gouvernements des pays en voie de développement s’efforcent d’industrialiser leurs économies, le rôle des opérateurs économiques devient crucial.
Lors de ses récentes interventions, le Président de la République, son Excellence le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, a encouragé les jeunes à créer des entreprises et a appelé les opérateurs économiques à transformer les ressources locales. Cependant, malgré ces encouragements, les usines locales se heurtent à une multitude de défis qui freinent leur croissance.
Tahir Mahamat Moussa a exprimé sa gratitude envers le Directeur Général de la SNE pour ses efforts notables dans l’amélioration du secteur électrique. « Sans électricité, il n’y a pas de développement industriel », a-t-il souligné, rappelant ainsi que l’accès à une énergie fiable est fondamental pour la prospérité des entreprises.
Les plaidoyers du Comité s’articulent autour de plusieurs axes. Ils demandent d’abord des subventions pour les entreprises locales et un soutien prioritaire lors de l’attribution des marchés publics. De plus, il est crucial d’alléger les impôts et taxes sur les matières premières importées nécessaires à la production.
Une autre demande phare concerne l’interdiction d’importation des produits que les usines locales peuvent déjà produire. Cela permettrait non seulement de protéger l’industrie locale mais aussi de stimuler l’économie nationale. Par ailleurs, Tahir Mahamat Moussa a insisté sur la nécessité d’une révision à la baisse des frais de dédouanement qui pèsent lourdement sur les entrepreneurs tchadiens.
« En tant que pays enclavé, nous faisons face à des coûts exorbitants pour le dédouanement des machines et pièces de rechange », a-t-il déclaré. Cette situation décourage l’acquisition de technologies modernes essentielles pour rester compétitif sur le marché.
Enfin, le Comité appelle à un dialogue constructif avec le gouvernement pour trouver des solutions aux maux qui minent leur secteur d’activité. L’avenir des usines locales de transformation dépendra sans aucun doute d’une collaboration fructueuse entre les acteurs économiques et les autorités publiques.