Placés sous le thème « Défis environnementaux et des changements climatiques : quelle gestion des ressources en eau et l’assainissement pour l’accès universel aux services en Afrique », les travaux de la 89ème session du Conseil Scientifique et Technique de l’Association Africaine de l’Eau (AAE), ont été officiellement lancés ce lundi 13 juin 2022, à l’hôtel Radisson Blu de N’Djaména.
À l’issue de ces assises, les délégués venus d’ailleurs prendront activement part aux échanges et en fonction de leurs spécificités professionnelles afin de contribuer aux échanges des professionnels africains de l’eau et de l’assainissement pour le développement du secteur d’eau sur le continent.
C’est le Ministre de l’hydraulique Urbaine et Rurale, Alio Abdoulaye Ibrahim, représentant le Premier Ministre de Transition, qui a officiellement lancé les activités, en présence de plusieurs membres du gouvernement, des représentants des différentes institutions et de plusieurs délégués venus de plusieurs pays africains pour prendre part à ces assises.

Selon le Président du Conseil Scientifique et Technique, Dr Papa Samba Diop, notre planète est en grande souffrance par l’attaque de toute part par la dégradation de l’environnement. Selon lui, toute l’Afrique est confrontée à ce problème d’eau dont les femmes et les enfants sont les principales victimes.
C’est pourquoi il lance un appel à toutes les personnes ressources africaines à l’innovation, aux découvertes afin de léguer à toutes les futures générations un héritage luisant pour qu’elles ne souffrent plus de ce problème d’eau.
Abordant dans le même sens, le Directeur Exécutif de l’AAE, Sylvain Usher a rappelé que les défis liés au problème d’eau sont similaires dans toute l’Afrique. C’est dans ce cadre qu’il martèle que l’AAE ne ménage aucun effort en multipliant des assises afin de renforcer la capacité des différentes institutions en charge de la distribution et de la gestion d’eau dans les pays africains membres de l’association.

Koubra Hisseine Itno, Directrice Générale de la STE et par ailleurs Présidente du Comité de pilotage de l’organisation de ces assises a précisé que le thème choisi traduit les réalités que subissent les pays africains.

C’est dans cette même lancée qu’elle particularise le cas du Tchad qui subit de plein fouet les affres du changement climatique et l’assèchement du Lac Tchad qui en est une parfaite illustration.
Elle invite ainsi tous les participants à plus de propositions de solutions pour le bien-être du continent en matière d’eau.
Lançant officiellement les travaux, le ministre de l’hydraulique urbaine et rurale Alio Abdoulaye Ibrahim a précisé que la tenue de ces assises est une occasion pour les membres de l’AAE de réfléchir en commission spécialisée afin d’apporter des solutions définitives face à cette inquiétude environnementale.

Aussi, il n’a pas caché les difficultés dont le Tchad fait face dans le secteur de l’eau. « Mon pays le Tchad, malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires en matière de recherche permanente de solution pour sa population en matière de l’eau, beaucoup reste à faire, » s’est-il indigné.
C’est pourquoi il a notifié que son département a cependant pris à bras le corps cette préoccupation et travaille d’arrache-pied pour solutionner définitivement cette problématique d’où ces 4 jours de travaux selon lui, permettront aux participants de discuter efficacement pour apporter des solutions fiables à l’Afrique.

Rappelons que l’Association Africaine de l’Eau (AAE), est une association professionnelle d’établissements, d’entreprises et d’opérateurs exerçant dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement en Afrique qui compte plus de 100 sociétés membres dans 40 pays en Afrique.