En plus des 200 et quelques partis politiques reconnus au Tchad, d’autres naissent et augmentent ce nombre pendant cette période de transition que connaît le pays.
En effet, entre le 25 mars et le 1er avril, trois (3) partis politiques ont lancé leurs activités à N’Djaména. Il s’agit du Parti Tchad Uni, du Parti Front Populaire pour le Redressement et le Parti « Al-Takhadoum ».
Beaucoup de tchadiens se demandent en quoi ces partis politiques qui, pour la plupart, naissent pour accompagner le parti au pouvoir en espérant trouver comme récompense quelques postes de responsabilité pour leurs membres, contribuent à l’encrage de la démocratie et au développement du pays de Toumaï ?
« Ce sont des gens qui ne cherchent que leur intérêt personnel. La plupart n’ont pas des projets de société convaincants », confie un observateur de la scène politique.
Les tchadiens ont perdu espoir sur les leaders des partis qui, après plusieurs années de lutte, abandonnent leurs militants et militantes, et regagnent la mangeoire au grand bonheur de leurs familles et proches parents.
« Qu’est-ce que Yorongar n’a pas fait sur la scène politique tchadienne ? Lui, son parti et ses militants sont où aujourd’hui ? Même Kebzabo et Alhabo qu’on croyait sincères ont fini par trahir le peuple tchadien », s’interroge un jeune leader de la société civile.
La plupart des tchadiens ne font pas confiance aux hommes politiques et ne regardent pas d’un bon œil les nouveaux partis politiques qui intègrent la scène politique.
« On a beaucoup sacrifié pour les hommes politiques. Ça suffit comme ça. On doit chercher de quoi manger, pour nous et nos enfants », lâche un trentenaire.
De ce qui précède, l’on serait en droit de dire que les leaders des partis politiques auront beaucoup à faire pour convaincre les tchadiens à les accompagner dans leurs aventures.