Si les énarques sont des professionnels en matière d’administration du territoire et que les nominations afférentes leur reviennent de droit, il est clairement visible qu’ils sont délaissés au profit des autres.
Cette situation met à mal aussi bien les lauréats de l’ENA, formés à cet effet, que la bonne marche de l’administration du territoire. Beaucoup d’observateurs et lauréats des ENAs dénoncent les nominations qu’ils qualifient d’arbitraire.
«Nous sommes formés pour servir à l’administration du territoire mais curieusement ce sont soit les analphabètes soit les hommes politiques ou les militaires qui occupent nos places pendant que nous les professionnels en la matière chôment, » nous confie un énarque de formation.
Un autre ajoute en ces termes : «Nous ne sommes pas contre les autres mais nous voulons juste que la part des choses soit faite et qu’on ne confonde pas le professionnel au politique. Chacun a son domaine.»
«Ne cherchons pas loin. Plus des 90% des gouverneurs des provinces ne sont pas des énarques. Ils sont soit militaires, soit hissés par leur formation politique. C’est lamentable, » nous conclut un autre.
Cette pratique est une réalité qui sévit dans la majeur partie des nominations qui se font par copinage ou corruption pendant que les compétences sont balayés de revers de la main.
Je partage cette réaction. Quand on forme, c’est pour un besoin. Mais pour le Tchad, c’est le contraire. Courage à vous !