Le Collectif des diplômés chômeurs du Tchad a haussé le ton ce lundi 19 février, lors d’un point de presse à N’Djamena. Face à une situation caractérisée par le manque d’emploi qui perdure, ils exigent du gouvernement leur intégration à la fonction publique.
Plus de 80% des Tchadiens vivent dans la précarité, selon le porte-parole adjoint du collectif, M. Mahamat Mahi Abdoulaye. Des jeunes diplômés formés sont sans emploi malgré des années d’attente.
«Certains cherchent un travail depuis plus de 10, 15, voire 20 ans», déplore-t-il, avant d’ajouter : «Le système de recrutement à la fonction publique est déplorable, basé sur le favoritisme politique, clanique, régionaliste et ethnique.»
Le collectif dénonce également l’augmentation du prix du carburant qui aggrave la situation des jeunes sans emploi.
Exigeant des actions concrètes, les diplômés chômeurs accordent un délai “raisonnable” au gouvernement pour signer et publier la liste d’intégration de plus de 700 jeunes. Passé ce délai, des manifestations sont prévues pour réclamer leurs droits.