Ce samedi 7 septembre 2024, la Plateforme des Diplômés sans Emploi de la Faculté des Sciences de l’Éducation du Tchad a exprimé publiquement ses doléances à l’égard du gouvernement tchadien. Ce collectif de diplômés, formés pour apporter des solutions aux défis du système éducatif national, revendique son intégration à la fonction publique.
Créée en 2011, la Faculté des Sciences de l’Éducation avait pour objectif de former des professionnels capables de relever les défis du système éducatif tchadien. Depuis lors, plus de 14 000 diplômés ont été formés. Cependant, aucune promotion n’a, à ce jour, été intégrée à la fonction publique, laissant ces diplômés dans une situation d’incertitude, selon la Plateforme.
Dans leur déclaration, les membres de la plateforme soulignent les démarches déjà entreprises auprès des autorités compétentes. Des réunions ont été tenues avec la Médiature de la République, la Primature, le Ministère de la Fonction Publique et du Dialogue Social, ainsi que le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique. Malgré les engagements verbaux de ces institutions à soutenir leur cause, l’intégration officielle n’a pas encore été réalisée. Les diplômés en appellent donc à l’intervention directe du Président de la République, seul habilité à autoriser leur intégration.
Par ailleurs, la déclaration aborde la récente intervention du Ministre de la Fonction Publique à la télévision nationale. Si cette intervention a suscité des inquiétudes parmi les diplômés, leur dernière audience avec le ministre a permis de clarifier la situation. Selon le ministre, il n’a pas exclu l’intégration des diplômés mais souhaite explorer des alternatives viables, y compris la collaboration avec des partenaires extérieurs, pour absorber une majorité des diplômés sans emploi.
Le Président de la Plateforme, NDINGATOLOUM Gédéon, appelle ainsi à une décision favorable de la part des plus hautes autorités du pays afin de permettre à ces diplômés de contribuer activement au développement du Tchad à travers leurs compétences. La situation reste donc en suspens, mais les diplômés restent résolument optimistes quant à une résolution imminente de cette crise qui dure depuis trop longtemps.