Sous le haut patronage de l’Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (ANSICE), l’association dénommée “CHAD HUB DIGITAL”, en collaboration avec son partenaire “Internet Society Tchad”, a organisé le samedi 27 juillet 2024 une conférence-débat à l’École nationale supérieure des technologies de l’information et de la communication (ENASTIC) sur le thème : “Les défis du cyberharcèlement et les mesures à prendre pour créer un environnement en ligne sûr pour tous.”
À l’ère des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, le monde est devenu un village planétaire où internet est omniprésent. Si cet outil offre des opportunités exceptionnelles, facilite la communication et favorise le réseautage, il expose également à un risque majeur : le cyberharcèlement.
Le cyberharcèlement se manifeste par des abus perpétrés par des individus ou des groupes en vue de faire du chantage à une personne. Ibrahim Moussa Bechir d’Internet Society Tchad a souligné que beaucoup d’utilisateurs ne maîtrisent pas pleinement les plateformes qu’ils utilisent, ce qui les expose au cyberharcèlement sur les réseaux sociaux.
Mme Widad Aboubakar, enseignante, met en garde contre le manque de sensibilisation des utilisateurs aux risques associés à ces outils technologiques. Elle insiste sur le fait que la technologie ne doit pas primer sur nos valeurs éducatives fondamentales telles que le respect, l’intégrité et la dignité.
Le cyberharcèlement prend des proportions alarmantes dans notre société, alerte Mme Widad. Elle encourage vivement les futurs informaticiens à être vigilants et à ne pas propager de fausses informations via des montages ou d’autres applications. Elle les appelle à assumer pleinement leurs responsabilités et à être des acteurs clés dans la lutte contre ce fléau.
Mme Widad distingue deux catégories d’utilisateurs d’internet : ceux qui réfléchissent aux conséquences avant de publier et ceux qui agissent par simple naïveté. Elle rappelle que toute action en ligne laisse une empreinte qui peut être retracée jusqu’à son auteur. Tôt ou tard, les conséquences peuvent être graves.
Enfin, Ali Barkai, juriste à l’ANSICE, a expliqué les dispositions du code pénal tchadien visant à réprimer tout contenu considéré comme une infraction ou un délit. Les insultes, menaces, diffamations, usurpations d’identité, propos malveillants, racistes ou xénophobes sont passibles de sanctions pénales, même pour ceux qui partagent ou likent ces contenus.
En conclusion, pour préserver un environnement sain dans notre cyberspace, il est essentiel que toute personne confrontée à une publication malveillante la signale sans délai.