Au Tchad et plus particulièrement à Ndjamena la capitale, certains jeunes refusent de se battre comme il se doit pour subvenir à leurs besoins mais préfèrent plutôt rester sous un arbre pour critiquer le gouvernement, les passants et quémander les mégots de cigarettes, les jettons de cinéma ou crédit avec les autres.
De Moursal à Paris Congo ou encore Chagoua en passant par Farcha dans le 1er arrondissement, le constat est le même. Des milliers de chômeurs, vagabonds et autres ont pris goût à la fainéantise et refuse de se frayer un chemin dans cette vie bas où toutes les contraintes sont contre eux.
Ils sont nombreux à travers le pays qui ne foutent rien et à passer à longueur des journées sous un arbre à jouer à la carte, Damme, Ludo ou encore combiner leur ticket du pari sportif.
Ces jeunes justifient leurs comportements par le manque de travail causé par le gouvernement qui refusent de les intégrer à la fonction publique. «Le gouvernement est corrompu, les autorités se partagent les postes de responsabilité avec leurs enfants et nous les enfants de pauvres, on ne nous calcule même pas d’où ma présence avec les amis pour passer du temps.» Souligne Nadji, un adepte du jeu de Damien à moursal.
Comme lui, Arsène passe toute la journée à jouer au Ludo avec ses compaires. «On n’a pas de travail, on ne fait rien, les riches ont tout volé dans ce pays. Donc notre seule distraction reste le jeu de Ludo en attendant que les choses changent dans ce pays dont la vie devient de plus en plus difficile» Dit t-il.
Cependant pour les usagers et autres étrangers vivant au Tchad, cette masse de la jeunesse sous un arbre à la longueur de la journée agace. «Ils sont là tous les jours à quémander les mégots de cigarettes ou les 100f et autres sans chercher à entreprendre. Le jour où tu n’as pas l’argent ils vont t’insulter et t’accuser de voleur de la République ou d’être dans la secte “Rose Croix”.» affirme Klagoye, un habitant de Farcha.
«Tu ne peux jamais trouver des jeunes réunis sous un arbre au Cameroun. La jeunesse camerounaise ne compte pas sur la fonction publique et préfère plutôt se battre malgré leurs grands diplômes.» Regrette Tchinga, un agent commercial.
«Comment peut-on compter sur l’avenir d’un pays si la jeunesse elle même se trouve dans l’insouciance totale? Conclut-il finalement.