Ce vendredi 11 octobre 2024, à N’Djaména, le syndicat des travailleurs du ministère de l’Environnement (STME) a officiellement lancé ses activités lors d’un point de presse. Mahamat Moussa, président du syndicat, a souligné que cette initiative vise à défendre les intérêts des employés du ministère tout en promouvant les valeurs souvent négligées dans l’administration. Il a exprimé son indignation face à la précarité des conditions de travail et aux dérives observées chez certains responsables.
Dans son discours, Mahamat Moussa a évoqué le parcours difficile qui a conduit à la création du STME. « Ce n’est pas un hasard, mais le résultat d’un long cheminement parsemé d’obstacles », a-t-il déclaré. Pour lui, la défense des droits des travailleurs est cruciale. Les agents du ministère, en tant que gardiens de l’environnement, portent une mission essentielle qui dépasse celle d’un simple emploi : protéger notre planète pour les générations futures.
Le président du STME a également affirmé leur volonté d’être un interlocuteur privilégié auprès des instances décisionnelles. Il a mis en avant la nécessité d’améliorer les conditions de travail et de promouvoir la formation continue pour permettre aux agents de s’épanouir dans leur carrière tout en contribuant à la préservation de l’environnement. Il a dénoncé les inégalités salariales au sein des ministères, où un agent du ministère de l’environnement gagne trois fois moins qu’un agent d’autres départements.
Enfin, le STME a condamné les pratiques douteuses au sein des administrations et a proposé plusieurs solutions au gouvernement. Parmi celles-ci figurent la mise en œuvre d’un statut particulier pour le personnel des eaux et forêts et une promotion basée sur le mérite. Le syndicat appelle ainsi à une réforme urgente pour redorer l’image du ministère et améliorer les conditions de vie et de travail de ses agents, afin d’assurer une gestion efficace et professionnelle des ressources environnementales du pays.