Ce samedi 07 octobre 2023 marque la journée internationale du travail décent, journée placée sous le thème : “Les Travailleuses et Travailleurs face à la vie chère”. A cette occasion, le SG de la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT) Brahim Ben Seïd a fait point de presse.
A l’entame de ce point de presse, le SG de la CLTT a fait savoir que le travail décent est une revendication démocratique fondamentale, une priorité à travers le monde. Il a fait savoir que l’on est satisfait de son travail quand l’on est heureux. Pour ce faire, il a rappelé les 4 piliers du travail décent à savoir un salaire décent, un logement décent, une protection sociale et une liberté syndicale.
Aujourd’hui plus qu’avant, les tchadiens en général, les travailleurs et les retraités en particulier croupissent dans la misère totale, dénonce Brahim Ben Seïd. Il ajoute en outre que ces derniers ne vivent pas décemment et végètent dans la pauvreté sans arriver à manger à leur faim.
“Les travailleurs s’habillent mal et n’ont pas des logements décents ni une protection sociale dans certaines entreprises”, renchérit-il avant de rappeler les conventions 87 et 98 de l’Organisation Internationale du Travail sont violées allègrement et les travailleurs et travailleuses sont devenus comme des marchandises. Il n’a pas perdu de vue la situation de la cherté de vie sur les marchés tchadiens.
Selon lui, les commerçants ont augmenté les produits cultivés localement ainsi que ceux importés qui ne sont pas à la bourse des travailleurs et travailleuses tchadiens. Il a donné les prix de quelques denrées alimentaires recueillis par la cellule économique de son organisation.
Ainsi, le sac de mil de 100 kg coûte 40.000F, celui du riz local de 100 kg se vend à 60.000F, le sac du riz importé de 50 kg coûte 30.000F, le sac de sorgho de 100 kg est accessible à 24.500F, le sac de maïs de 100 kg quant à lui coûte 40.000F, le litre d’huile d’arachide coûte 1.500F, le koro d’ails se vend à 6.000F, celui d’oignon coûte 2.500F, etc.
En plus de ces prix vertigineux, Brahim Ben Seïd déplore également le prix exorbitant des consultations médicales, des transports urbains et interurbains et celui du carburant à la pompe avec une tendance de raréfaction, le manque d’eau et d’électricité dans les ménages tchadiens, les pensions des retraités non revalorisées et impayées irrégulièrement.
Malgré ces nombreuses difficultés de taille, Brahim Ben Seïd souligne que certains employeurs se livrent à des licenciements abusifs et arbitraires des employés.
Selon le SG de la CLTT, l’habitude des autres employeurs qui payent en deçà du SMIG sans déclarer leurs employés à la CNPS.
“La CLTT déplore l’inertie du gouvernement de transition face à cette situation avant de demander l’intervention personnelle du Président de Transition de trouver une solution à cette vie chère afin de garantir l’autosuffisance alimentaire à la population en général et aux travailleuses et travailleurs en particulier.”, conclut Brahim Ben Seïd.