Face à la recrudescence des inondations qui affectent chaque année des milliers de familles au Tchad, un symposium national sur la résilience a été organisé ce lundi 16 juin à l’École Nationale d’Administration (ENA) de N’Djamena. Placé sous le thème de l’action transformatrice, cet événement d’envergure a rassemblé experts, acteurs institutionnels, ONG et représentants communautaires autour d’un objectif commun : renforcer la capacité du pays à prévenir et à gérer les catastrophes naturelles.
Initiative de l’ONG MEDEV Tchad Prospective, en partenariat avec BUFOCORE, le symposium intervient dans un contexte d’urgence climatique, où les inondations deviennent plus fréquentes et plus destructrices. La journée a été ponctuée par des présentations d’experts et des échanges enrichissants entre les participants.
L’un des temps forts de la rencontre a été l’intervention de Taha Mahamat Al Abid, consultant de MEDEV Média pour le Développement. Il a présenté les résultats d’une analyse approfondie des études existantes sur les inondations au Tchad. Son exposé a permis de dresser une cartographie des zones les plus vulnérables, d’identifier les principaux facteurs de risque, et de mettre en évidence les lacunes persistantes en matière de prévention, d’aménagement du territoire et d’adaptation.
S’exprimant au nom du coordinateur de MEDEV, Frédéric Doumondé a lancé un appel à la responsabilité collective. Il a exhorté les participants à faire de ce symposium bien plus qu’un simple cadre d’échange : un véritable laboratoire d’idées et de solutions. « Nous devons transformer nos débats en actions concrètes et durables, capables de renforcer la résilience des communautés face aux chocs climatiques », a-t-il déclaré.
Au-delà des constats, le symposium se veut un catalyseur d’initiatives. Il vise à fédérer les énergies des différents acteurs – institutions publiques, sociétés civiles, experts techniques et populations locales – dans une dynamique de coopération et d’innovation. L’enjeu est de bâtir une réponse cohérente et inclusive, où la résilience devient une priorité intégrée dans les politiques de développement.