Le samedi 31 août, le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a organisé un point de presse à Ndjamena pour adresser une lettre ouverte à la Commission de l’Union Européenne. À l’approche des élections législatives et locales au Tchad, cette initiative marque un moment crucial dans la vie politique du pays, alors que la transparence électorale est au cœur des préoccupations.
Le GCAP a souligné l’importance de ces élections pour la démocratie tchadienne, insistant sur la nécessité de garantir un processus juste et transparent. Les membres du groupe ont exprimé leurs inquiétudes quant aux défis que pourraient rencontrer ces élections, notamment les risques de fraude et d’intimidation, et ont appelé à une vigilance accrue de la part des instances internationales.
Dans sa lettre, le GCAP a également rappelé qu’au cours des trente dernières années, les Tchadiens n’ont participé qu’à trois élections législatives, dénonçant une “tolérance passive” de la part des nations amies. Cette attitude, selon le GCAP, nuit au développement des aspirations démocratiques du peuple tchadien. L’opposition accuse ces pays de complicité dans les violations des droits humains, évoquant des cas d’arrestations, d’enlèvements, et même d’assassinats, dont celui de Yaya Dillo, une figure politique importante.
Le contexte actuel, selon le GCAP, est marqué par une suspension des libertés civiques et politiques, renforcée par des ordonnances restrictives imposées par les autorités. Le groupe exhorte la communauté internationale à reconnaître la gravité de cette situation et à intervenir pour soutenir les aspirations démocratiques du peuple tchadien.