Le 27 décembre 2024, le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a lancé un appel au boycott des élections couplées prévues le 29 décembre. Dans une déclaration, le GCAP a exprimé ses inquiétudes quant à la transparence et à l’équité de ce scrutin, soulignant que le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) détient déjà une majorité écrasante avec 155 députés dont les noms seraient déjà connus. Cette situation soulève des questions sur la légitimité du processus électoral.
Le GCAP a également mis en avant la composition future de la nouvelle Assemblée nationale et du Sénat, où le MPS pourrait contrôler jusqu’à 55 sénateurs sur 63. Les membres de ces deux chambres devront voter, à mi-mandat, un projet de loi visant à remplacer le système présidentiel actuel par un système parlementaire. Ce changement pourrait permettre aux députés d’élire le Président de la République, réduisant ainsi le pouvoir direct du suffrage universel.
Cette réforme est perçue par le GCAP comme une tentative de l’actuel Chef de l’Etat, Mahamat Idriss Deby Itno d’éviter une nouvelle défaite électorale après les critiques formulées lors de sa précédente campagne. Le GCAP craint que cette manœuvre politique ne conduise à une concentration accrue du pouvoir et à une dérive vers une monarchie institutionnelle, où les décisions seraient davantage contrôlées par un petit groupe.
En fin, le GCAP appelle les Tchadiens à s’unir pour contester ce système qui, selon eux, menace la démocratie et l’avenir politique du pays. Leurs préoccupations soulignent l’importance d’un processus électoral juste et équitable pour garantir une véritable représentation des citoyens dans les institutions tchadiennes