Ce samedi 17 mai 2025, le Groupe de Concertation des Associations et Partis (GCAP) a tenu un point de presse au cours duquel le professeur Avocksouma Djona, porte-parole de l’organisation, a exprimé sa profonde compassion envers les familles des disparus et des blessés. Il a également dénoncé l’insensibilité du gouvernement face aux tragédies qui frappent le Tchad.
Lors du conseil ordinaire des ministres présidé par Mahamat Idriss Déby Itno, aucune minute de silence n’a été observée en mémoire des milliers de Tchadiens massacrés. En quatre ans, plus de 5 000 concitoyens ont perdu la vie, illustrant une indifférence alarmante du système en place. Le GCAP qualifie cette situation de coup d’État institutionnel permanent, laissant le peuple dans un état de désarroi.
Le professeur Avocksouma Djona a également abordé les conflits croissants entre éleveurs et agriculteurs, soulignant qu’ils ne sont pas historiques mais exacerbés par une politique délibérée d’exclusion et de cupidité de la part des dirigeants. Le GCAP remet en question la légitimité des responsables politiques qui, tout en exerçant des fonctions publiques, s’engagent dans des affaires privées, compromettant ainsi l’intégrité de l’État.
Concernant les événements tragiques survenus à Mandakaou, le GCAP a exprimé son indignation face à l’inaction du gouvernement. Si ce dernier avait réellement voulu protéger ses citoyens, il aurait mobilisé les ressources nécessaires pour empêcher ces massacres. Cette inaction est perçue comme un agenda caché, aggravée par l’organisation de festivités dans le pays sans égard pour les familles endeuillées.
Le 16 mai 2025, l’enlèvement de Monsieur Assoyangar Succès Masra, président du Parti les Transformateurs, a été dénoncé avec force par le GCAP. L’organisation a condamné cette arrestation arbitraire, soulignant l’absence de procédures judiciaires. Ce traitement rappelle d’autres cas tragiques tels que ceux de Yaya Dillo et Robert Gam, qui ont subi des violences injustifiées.
La déclaration du GCAP se conclut par un appel à l’unité de toutes les organisations de défense des droits de l’homme et des acteurs politiques pour mettre fin à cette spirale de violence. Le GCAP exhorte le gouvernement à créer des conditions propices à la cohésion sociale plutôt que de semer la division entre éleveurs et agriculteurs.
Enfin, le GCAP appelle à une véritable justice et à une prise de conscience collective pour construire un avenir prospère et unifié pour tous les Tchadiens.