Le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques de la République du Tchad a publié un communiqué signé par son président Dr. Cheikh Mohammed Khater Issa, pour exprimer son opposition aux recommandations formulées par certaines participantes au salon de la femme tchadienne
Selon le Conseil, certaines propositions dépassent les limites de leurs prérogatives et vont à l’encontre des principes de la charia’a et des réalités sociales tchadiennes. Parmi ces recommandations figure la demande d’adoption de lois interdisant le divorce et attribuant systématiquement la propriété du domicile conjugal à l’épouse en cas de séparation. Le Conseil juge ces suggestions contraires aux enseignements islamiques, à la logique et aux coutumes sociales.
Le communiqué critique également l’accélération de l’adoption du projet de Code de la famille, lequel, selon le Conseil, contient 500 articles non conformes à la loi islamique. Il met en garde contre les conséquences négatives de telles initiatives, estimant qu’elles risquent de semer le trouble et de nuire à la stabilité sociale du pays.
Le Conseil rappelle que l’islam accorde une place honorable à la femme, en tant que mère, sœur, épouse et fille, et que ses droits sont garantis bien au-delà des commémorations ponctuelles imposées par des organisations internationales.
Enfin, le Conseil appelle les autorités tchadiennes à prendre des mesures pour mettre un terme à ces revendications qu’il juge nuisibles et incompatibles avec les valeurs de la société tchadienne.