Le 21 août 2024, une délégation du Comité Technique de Gestion des Activités des Rafales des Enfants de la Rue s’est rendue au Centre Social Numéro 1 de N’Djamena. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une initiative visant à trouver des solutions pour la réinsertion sociale des enfants de la rue, un problème de plus en plus préoccupant dans la capitale tchadienne.
Sous la direction de M. Chérif Alachi Galam, représentant du ministère du Genre et de la Solidarité Nationale, le comité a eu l’opportunité de rencontrer ces enfants, d’échanger avec eux et de mieux comprendre leurs besoins. L’objectif principal de cette démarche est de convaincre les enfants de rejoindre le Centre National d’Accueil, de Rééducation et de Réinsertion des Enfants Vulnérables (CNARREV), une structure dédiée à leur réhabilitation.
M. Galam a souligné les diverses raisons pour lesquelles ces enfants se retrouvent dans la rue : orphelinat, manque d’affection parentale, ou encore migration depuis des pays voisins. “Ensemble, nous allons les rééduquer et leur trouver un accueil”, a-t-il affirmé, exprimant la volonté du comité de leur offrir une seconde chance.
Le Centre National d’Accueil, de Rééducation et de Réinsertion des Enfants Vulnérables, représenté par son responsable, M. Noubatoïngar Logto, a été créé en 2022 sous l’égide du ministère du Genre et de la Solidarité Nationale. Sa mission est de fournir un soutien essentiel aux enfants vulnérables, en les accueillant, en les rééduquant et en les réinsérant dans la société.
M. Logto a rappelé que l’année précédente, un projet pilote avait été mené avec un groupe d’enfants pour évaluer la situation et adapter les interventions futures. Cependant, il a déploré que certains enfants soient retournés dans la rue après cette première tentative. “Cette année, nous allons faire venir des éducateurs pour d’abord se familiariser avec eux, gagner leur confiance et travailler avec eux avant de les amener à Koundoul”, a-t-il expliqué.
Au Centre, les enfants seront pris en charge individuellement pour une période de six mois. Ceux qui seront jugés aptes à retourner en famille le feront, tandis que les autres passeront l’intégralité de cette période au centre pour une prise en charge plus approfondie.
M. Logto a également souligné que cette initiative ne se limitera pas à la capitale, mais sera étendue aux provinces, appelant ainsi les bailleurs de fonds à soutenir cette mission cruciale.
Le comité, qui rassemble plusieurs entités ministérielles dont le ministère de la Sécurité Publique et de l’Immigration, le ministère de l’Administration du Territoire, la Mairie Centrale et le ministère de la Justice, est déterminé à apporter des solutions durables à la question des enfants de la rue au Tchad.