Le Conseil du Collectif de « 257 ex-employés de la mairie », Me Gozzo Tourdidé, a animé un point de presse, ce lundi 04 avril 2022, à la bourse de travail. Sa communication était axée sur le refus de la Maire à se conformer à la décision rendue par la justice concernant la réhabilitation intégrale de ces 257 agents licenciés.
Me Gozzo a rappelé que les 257 employés ont été recrutés par différents contrats par la mairie et ont accompli leur travail avec dévouement et abnégation. Mais à la surprise générale, ils ont appris à travers une note affichée au mur de la maire leur suspension, le 24 janvier 2019.
Ne comprenant pas ce qui leur est arrivé, les 257 employés avaient écrit au Maire pour lever la mesure de leur suspension afin de leur permettre de reprendre leur travail ; ce dernier n’a pas donné suite à ladite correspondance, a souligné le Conseil.
À cet effet, Me Gozzo a confié que les employés avaient sollicité et obtenu de la Chambre Administrative du Tribunal de Grande Instance de céans, l’annulation de la note de la Mairie les suspendant mais celle-ci a refusé de l’exécuter.
« Malgré les voies de recours légales employés par les agents licenciés pour entrer dans leur droit, y compris le concours du parquet général, ont buté sur la résistance illégale de la Mairie. »
Me Gozzo Tourdidé informe qu’entre-temps, sur pourvoi de la Mairie, l’affaire a été dévolue à la cour suprême. Ainsi, après échange des mémoires et observations des avocats, l’affaire a été mise en délibéré pour verdict être rendu au 1er juin 2021.
« Curieusement, en lieu et place de la décision attendue, le Président de la Cour Suprême a plutôt pris une ordonnance portant mise en place d’une commission chargée du règlement du litige entre la Mairie et ses 257 employés et désignation de ses membres. » Ajoute-t-il.
Selon Me Gozzo, après quelques travaux des membres de la commission, les 257 agents licenciés ont appris la réhabilitation de 111 d’entre eux.
Le Conseil a fait remarquer qu’ainsi, la Maire a opté pour la politique de deux poids deux mesures.
« La pratique de la Mairie constitue non seulement la discrimination, mais elle viole aussi frontalement les dispositions de la loi fondamentale », a-t-il dénoncé.
Me Gozzo Tourdidé relève que le fait pour la Mairie de ne pas respecter la décision judiciaire et de favoriser une catégorie de tchadiens au détriment des autres tchadiens, fait du Tchad un État de non droit.
Par ailleurs, les 146 agents non réhabilités exigent de la Mairie l’exécution des termes de l’arrêt n°012/CS/CA/21 du 24 décembre 2021 de la Cour Suprême dans un bref délai.
Dans le cas contraire, ces derniers tiennent pour responsable le Maire de la ville de N’Djaména de tout ce qui adviendra.