À Ndjamena la capitale et partout ailleurs au Tchad, les médecins chargés de délivrer les certificats médicaux ne font aucun examen préalable. Or, ces certificats attestant la bonne aptitude physique et mentale de l’intéressé sont conditionnés pour un travail précis.
De l’hôpital de la paix de Farcha à l’hôpital général de référence nationale (HGRN) en passant par polyclinique ou encore l’hôpital la renaissance et les autres hôpitaux provinciaux, le constat est le même.
Les certificats médicaux se délivrent par un bout de papier signé par le médecin sans que ce dernier ne puisse ne serait ce que voir le patient. On délivre même parfois ces certificats par procuration.
«On se croyait dans un cabinet notarial, genre tu paies à la caisse et on remplit un papier pour toi et dire que tu est apte à travailler.» Témoigne Madjiré venu lui aussi pour la circonstance.
Or selon un médecin qui préfère garder l’anonymat, Pour obtenir un certificat médical, le médecin procédera à un examen physique avec notamment une auscultation (consiste à écouter le bruit que font les poumons, cœur et intestins), et vous demandera de lui fournir des documents complémentaires concernant votre état de santé.
Le certificat, poursuit-il, doit contenir la description de lésions, de signes cliniques, de symptômes, des résultats d’examen.
Le plus souvent, les entreprises qui lancent un recrutement, font confiance aux médecins d’où l’exigence du certificat médical. Mais cette confiance est trahi par ces derniers qui ne font aucun prélèvement sur le sujet et délivrent le papier qui atteste que la personne est apte à travailler.
Cependant certaines personnes qui ont des crise d’épilepsie, asthme… présentant des antécédents cliniques tombent et parfois meurs sur leur lieu de travail et c’est les entreprises qui feront l’objet de poursuite judiciaire.
D’autres sources hospitalières indiquent que pour délivrer un certificat médical en bonne et due forme, cela reviendrait plus cher au patient c’est pourquoi il lui est délivré sans examens pour aider les gens à se trouver du travail.
En outre, le ministère en charge de la santé doit revoir cette situation de délivrance des certificats médicaux sans examens cliniques et autres car la vie des travailleurs en dépend.