À travers un communiqué de presse, le Centre d’Étude pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE) demande aux autorités tchadiennes de reporter le dialogue prévu le 10 mai 2022 et d’accélérer le pré-dialogue avec les mouvements politico-militaires et d’engager un sérieux dialogue avec certains partis politiques et les organisations de la société civile afin de trouver rapidement des compromis.
Le communiqué souligne que le CEDPE qualifie de salutaire la décision des nouvelles autorités à entamer une réconciliation nationale inclusive mais regrette que les autorités sont restées sourdes à ses propositions pour sauver le processus qui se trouve sur la mauvaise voie.
Cependant, le CEDPE appelle les autorités à renforcer sinon dissoudre les structures en charge du dossier qui ont, selon le communiqué, prouvé leur échec dans la gestion et l’organisation du pré-dialogue de Doha.
Il propose à cet effet de dépolitiser le dossier et de procéder à la création d’une institution professionnelle chargée de la gestion du processus de la réconciliation nationale.
« Le CEDPE estime que la tenue d’un dialogue sans les mouvements politico-militaires est sans effet et ne répond pas aux attentes de la population tchadienne qui aspire à la paix et à la sécurité à travers une réconciliation inclusive sérieuse. » Relève le communiqué.
Par ailleurs, le communiqué précise que va se retirer du processus si les autorités refusent de reporter le dialogue du 10 mais avant un accord avec les politico-militaires, les partis politiques et les autres composantes de la société tchadienne.
« Le CEDPE appelle en même temps les mouvements politico-militaires à être moins exigeants et privilégier l’intérêt général pour faciliter un accord avec le gouvernement. »
Pour finir, le communiqué confie que le CEDPE et ses partenaires se disent prêts à mettre leurs expertises au profit du pré-dialogue de Doha.